Une agro-industrie africaine aux mains du privé, un avenir radieux pour l’humanité?
Par Cécile Brajeul
Elle l’avait promis en accédant à la présidence du G20 : l’Afrique sera au cœur des préoccupations. Un mois avant le sommet des vingt plus grandes puissances économiques mondiales (7 et 8 juillet à Hambourg), Angela Merkel a consacré deux journées à ce continent. Lundi et mardi, neuf chefs d’Etats africains ont été reçus à Berlin par la chancelière.
Au menu des discussions: l’investissement privé (africain et international) pour favoriser le développement du continent. Et l’agriculture a bien sûr été évoquée. Car face à une démographie mondiale en forte croissance, optimiser le potentiel agricole africain est devenu un enjeu crucial. «En 2050, il y a aura 9 milliards d’humains sur terre, si l’Afrique ne modernise pas son agriculture, l’humanité sera incapable de se nourrir», affirme Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), lui aussi présent dans la capitale allemande.
L’objectif visé par l’institution financière est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire en Afrique et de multiplier par trois les revenus du continent issus des exportations de produits agricoles. La Banque africaine préconise pour se faire de passer d’une agriculture de subsistance à une «agriculture business», en s’appuyant sur un partenariat public-privé. Une stratégie qui converge avec celle du G20, mais qui ne manque pas d’inquiéter les organisations non gouvernementales (ONG) présentes en Afrique.
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